Il s'appelle Pierre Michel PONTAS. Mais son prénom usuel est Pierre. Il est né dans le village de Gonneville, le 14 octobre 1738. Gonneville est un petit village normand, situé à l'extrême nord du Cotentin (département actuel de la Manche). Pierre est donc né à 4km seulement de la mer. Son père s'appelle Michel Emmanuel Bon Félix PONTAS. Il a déjà 34 ans à la naissance de son fils. Pour la petite histoire, Michel a un frère jumeau. Sa femme, Catherine MARION, est beaucoup plus âgé: elle a 41 ans! Et pourtant, le petit Pierre est seulement le 2ème et dernier enfant du couple. Sa grande soeur, Marie Catherine, est né en 1735. Elle est décédé avant la naissance de Pierre, ce qui fera que Pierre sera élevé comme un enfant unique. Tout ceci parce-que ses parents se sont mariés sur le tard, en 1734, son père ayant déjà 30 ans et sa mère 37 ans!
Le petit Pierre grandit. Il apprend même à lire et à écrire. Comme la plupart des gens du village, il devient laboureur. Il a désormais 27 ans. Nous sommes en 1766; le 6 février, il épouse dans l'église qui a vu son baptème, une jeune fille venue du village voisin de Brillevast. Elle s'appelle Marie Jourdain et elle a le même âge que lui. Pourtant, 6 mois avant son mariage, Pierre a eu la douleur de perdre son père: Michel avait 61 ans.
Pierre peut désormais fonder sa famille. Un an après son mariage, sa femme Marie donne la vie a une petite Marie Françoise! S'ensuivent Pierre Michel, Charles Michel, Jean-François Michel, Françoise Suzanne et François Nicolas. Au total, Marie mettra au monde 6 petits enfants! Dont 4 seulement atteindront l'âge adulte. Mais au milieu de tous ces baptêmes, Pierre devra enterrer sa mère Catherine, décédée en 1777 à l'âge de 80 ans. Pierre a 39 ans, il devient orphelin, lui qui était fils unique.
En 1779 nait son dernier fils. Pierre et Marie ont 41 ans, ils vont désormais d'efforcer de bien élever leur progéniture. Les années passent. 1789, la Révolution débute à Paris. Pierre est un heureux quinquagénaire, qui cultive son champs, entouré de sa femme et ses enfants. D'ailleurs, ses enfants sont devenus des adultes. Sa première fille se marie en 1793. Ses autres enfants font de même, tout au long des années revolutionnaires. En 1810, sa dernère fille se marie. Alors que l'Empire français, à son apogée, domine l'Europe, Pierre se retrouve seul chez lui avec sa femme, pour la première fois depuis des années.
Pierre devient grand-père, à 56 ans. Son premier petit-fils, né pendant l'an II, portera le même prénom: Pierre. D'autres bébés viendront combler Pierre, qui continue à vivre, toujours avec sa femme. Le couple aura même l'occasion de fêter leurs noces d'or! Si ce genre de célébration existait en ce début de XIXe siècle. Mariés en février 1766, ils vivent toujours ensemble en février 1816! Et les anniversaires de mariage se succèdent... en février 1823, le couple accuse déjà 57 ans de vie commune! Malheureusement, ce sera leur dernier anniversaire. Marie meurt 2 mois plus tard, à l'âge respectable de 84 ans. Pierre continuera le restant de sa vie seul. Et il ne survivra qu'un an et demi sans sa femme. Il disparaît le 17 mars 1825, âgé de 86 ans, 5 mois et 3 jours. Il est pour l'instant celui ayant vécu le plus longtemps dans mon arbre généalogique.
Et vous, quel est votre Doyen?
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Bonjour David
RépondreSupprimer86 ans, tu "risques" de trouver mieux ;-)!
Pour ma part, la doyenne est me semble-t-il Gabrielle Beauvert, auvergnate, décédée d'après son acte de décès à 102 ans, et en réalité à presque 99 ans... ou 96. J'ai deux soeurs homonymes ! Et pas encore le moyen de différencier les deux :-)
M.
La doyenne de mes ancêtres directs est ma grand mère paternelle. Elle est décédée en l'an 2000 à l'âge de 91 ans.
RépondreSupprimerElle partage le titre avec mon sosa 33, Marie Françoise THEROUDE décédée en 1877 à 91 ans également.
Elles ont toutes les deux été veuves mais auront eu de longs mariages, respectivement 59 et 55 ans de vie commune avec leur époux.
@d'aieux et d'ailleurs - 96 ou 99, c'est déjà un bel âge, surtout à cette époque! J'ai aussi quelques auvergnats, morts centenaires (sans avoir pu retrouver leurs actes de baptême). A croire que les Auvergnats ont la tête dur ;-)
RépondreSupprimer@Valérie - Vivre plus de 50 ans avec celui qu'on aime, ce doit être quelque chose de fantastique. Malheureusement, ça n'arrive pas toujours... Il y a quelques années, une des doyennes des Français était décédée très âgée, sans jamais avoir été mariée: son fiancé était mort à la guerre de 14-18...