lundi 26 décembre 2011
1769 & 1770
mardi 13 décembre 2011
La Mort
jeudi 1 décembre 2011
La Nièvre en ligne
jeudi 24 novembre 2011
Tremblement de terre!
lundi 21 novembre 2011
Jubilé 1682
lundi 31 octobre 2011
Le Doyen (3)
mardi 25 octobre 2011
Une grande famille
lundi 24 octobre 2011
Quelques signatures
jeudi 22 septembre 2011
Citations bibliques
La première citation se trouve à la fin du registre des Sépultures de l'année 1766. Elle est accompagnée d'un dessin. Elle est en latin, alors que le reste du registre est bien en français.
Domine Deus meus
Jonæ Cap.II V.7"
et gloria filiorum patres eorum
Proverb: Cap. XVII V.6"
- AD 88 en ligne
- Forum Généanet et ses spécialistes en latin
vendredi 16 septembre 2011
Une épine de la fin du XIXème siècle
Cela en fait la Doyenne féminine de ma généalogie: 84 ans, 1 mois et 19 jours.
vendredi 9 septembre 2011
Une heureuse rencontre
lundi 25 juillet 2011
Soldat de l'An II
lundi 11 juillet 2011
Le Doyen (2)
François BIGEY naît le 26 septembre 1774 dans le village de Corbenay, à l'extrême-nord de l'actuel département de la Haute-Saône. Fils de Jean BIGEY et Marguerite PARIS, il est le huitième des 13 enfants du couple. Son père est meunier, et il grandit avec l'amour de ses deux parents, qui meurent tous les deux en 1809, quand François a 35 ans. Il a donc vécu une enfance plutôt paisible.
La longue rue débouchant sur l'église
Mais la Révolution approche. François BIGEY a 18 ans en 1792, en pleine épopée révolutionnaire. Il a l'âge idéal pour partir combattre défendre les idées nouvelles. Et c'est d'ailleurs ce qu'il fait. Jusqu'à l'an V, il fait partie du 12ème Bataillon de Volontaires Nationaux de la Haute-Saône. Formé en septembre 1792, ce bataillon est integré à l'Armée du Rhin, et participe à la prise de Mayence en octobre 1792. Devant cet héroïque fait d'armes, le Bataillon obtient le promesse de ne pas servir contre l'étranger pendant un an. C'est ainsi qu'en 1793/1794, le bataillon, majoritairement composé le Haut-Saônois, se retrouve à "pacifier" la Vendée.
François BIGEY a participé à ces évenements. Pour la grande histoire, c'est la Guerre de Vendée. Pour la petite histoire, 4 hommes du 12ème Bataillon meurent à l'hôpital aux Sables d'Olonnes durant l'an V, le plus souvent de maladie. Combien sont morts durant les terribles combats qui ravagèrent cette région? En tout cas, notre François s'en sort. Et heureusement, car au pays, une fiancée l'attend...
Acte de naissance de Marie Bigey / (c) AD 70
François n'est pas encore marié. Le mariage est prévu pour son retour de l'armée. Sa fiancée s'appelle Marie Françoise PARIS, et le mariage est organisé pour le 24 nivôse de l'an V (13 janvier 1797). Seulement, la future mariée est enceinte jusqu'aux dents, et elle donne naissance à une petite fille 2 semaines avant le mariage! Le père est toujours soldat en Vendée, c'est sa grand-mère qui vient déclarer la petite. Ainsi, François a eu un beau cadeau en rentrant chez lui! Lors du mariage deux semaines plus tard, il "déclare et affirme qu'il est l'auteur de la dite fille et promet de lui donner tous les soins et éducation de paternité" (sic)
Après ce petit épisode révolutionnaire, François, devenu homme marié et père de famille, se calme. Il devient agriculteur, et au fil des années, lui et sa femme agrandissent la famille: au total, 13 enfants, dont seulement 5 atteindront l'âge adulte. La dernière naissance date de 1823. François et sa femme Marie Françoise éleveront les enfants survivants jusqu'à la mort de celle-ci, en juin 1834, après 38 années de mariage. François a déjà 59 ans, ses enfants sont déjà mariés et partis, et pourtant, il se remarie aussitôt avec une femme qui aurait pu être sa fille: elle s'appelle Marie-Thérèse BARRET, et le mariage a lieu en septembre, 3 mois seulement après la mort de sa première femme!
À ma connaissance, le nouveau couple n'a pas d'enfants. Les années passent, le couple vieillit. En 1844, ils fêtent leur dix ans de mariage. En 1852, Marie-Thérèse, qui avait pourtant 20 ans de moins que François, meurt la première: il est veuf pour la seconde fois, à l'âge de 77 ans.
Entre temps, après plusieurs régimes politiques, le Second Empire s'est mis en place. Sa Majesté l'Empereur Napoléon III, dans le but de légitimiser son régime, fait tout pour glorifier le passé napoléonien du pays. C'est ainsi qu'en 1857, l'Empereur instaure la Médaille de Sainte-Hélène, déstinée à décorer tous les anciens soldats ayant servi entre 1792 et 1815, et toujours en vie en 1857. À cette date, François Bigey, ancien soldat de l'An II, a 83 ans. Il a donc tous les critères pour recevoir la fameuse médaille, qui sera donnée à près de 405.000 anciens combattants.
Médaille de Sainte-Hélène / (c) Ebay
Pour savoir si une personne a reçu cette médaille, il existe un très bon site sur les Médaillés de Sainte-Hélène. Malheureusement, les archives de la Haute-Saône n'ont pas encore été analysées, et François BIGEY ne figure pas dans la base... Mais il avait tous les critères requis pour l'obtention de cette médaille.
François BIGEY est mort le 3 décembre 1862 dans son village de Corbenay, à l'âge de 88 ans, 2 mois et 7 jours. Il est de ce fait mon nouveau Doyen. Pour l'anecdote, le cadet de ma généalogie (mon ancêtre ayant vécu le moins longtemps), était aussi originaire de Corbenay: à lire ici.
- Sources:
- Wikipédia & Google Earth
P.S.: En cette semaine de 14 juillet, cette histoire révolutionnaire tombe parfaitement bien. Un petit hommage aux Soldats de l'An II, pour le 222ème anniversaire de la Prise de la Bastille.
samedi 2 juillet 2011
Encore une chute!
Décidémment, mes ancêtres n'étaient pas des acrobates! Après la mort de Jean-François ALLAIS (n° Sosa 340), couvreur de 68 ans dans la Manche, et mort en tombant d'un toit en 1823, voici celle de Joseph POUR (n° Sosa 366), mort dans les Vosges à 54 ans... en tombant d'un sapin!
L'an Mil sept cent quatre vingt onze le
onzième mars, nous avons inhumés dans le cimetière de la
Paroisse de Luvigny le corps de Joseph Pourre, manoeuvre
de Vexaincourt, paroisse de Luvigny, agé de cinquante
quatre ans, trouvé mort sous un grand Sapin dans les
Bois de France, le neuf du présent mois, vers dix heures
du matin, par une chute occasionnée du même arbre ou
il a été trouvé, comme il conote par la visite du Sieur
Lallevée, chirurgien, juré aux rapports du disctrict de
Blamont. L'inhumation a été faite en présence des Nicolas
Trartuc (?) père et fils demeurant à Luvigny qui ont signez avec
nous de ce enquis et interpellez suivant l'ordonnance.
Vexaincourt est l'une des communes les plus boisées de France. 94% de son territoire est recouvert d'une épaisse forêt de sapins. Le village culmine en plus à près de 400m d'altitude. L'acte de sépulture précise que Joseph POUR est mort au Bois de France. En 1791, Luvigny, et donc Vexaincourt, était intégré dans la Principauté de Salm-Salm, un petit territoire de 240km² enclavé en France, dont Voltaire disait "qu'il ne fallait pas plus d'une journée à un escargot pour en faire le tour"! La Principauté a été rattachée à la France par les révolutionnaires en janvier 1793. C'est sans doute à ce moment que le Bois de France a changé de nom, car je ne l'ai pas retrouvé sur les cartes IGN.
Je profite de ce billet pour partager une légende du village de Vexaincourt que je trouve très jolie. Il existe tout au sud du village, dans les montagnes, un petit lac très profond, vestige d'un ancien glacier: le Lac de la Maix. C'est le lieu d'un pélerinage depuis les temps celtiques. Au XIème siècle s'y est installé un ermitage, puis une chapelle. On raconte qu'un jour, un musicien étranger vint jouer du violon à cet endroit. Les habitants du village vinrent danser autour de lui. Ils étaient tellement occupés à danser et à écouter la musique qu'ils n'entendirent pas la cloche sonner pour qu'ils viennent prier. La punition divine arriva aussitôt: une crevasse s'ouvrit sous leur pied, et ils furent engloutit par les eaux. Le musicien n'était autre que le Diable en personne... C'est ainsi que fut créé le Lac, d'après la légende. En réalité, il n'est que la dernière trace d'un lointain glacier, disparu depuis des millions d'années. Mais c'est beaucoup moins féérique, avouons-le! ;-)
Lac de la Maix / (c) Google Earth
jeudi 23 juin 2011
Drôle de prénom
et de Marie Pillard de La Rüe est né à dix heures du matin
le 10 septembre 1781 et a été baptisé le même jour. Il a eu
pour parrain Étienne Pillard du Rouillon et pour marraine
Jeanne Marguerite Jeandemange qui a fait sa marque, et
le parrain a signé avec moi.
Pourquoi un bébé né en 1780 porte-t-il le prénom d'un saint pratiquement inconnu mort presque cinq siècles plus tôt? Ce saint était protecteur des nouveaux-nés. Oui, mais il était loin d'être le seul. Par exemple, en Lorraine, lieu de ce baptême, le saint-patron de la région, Saint Nicolas, était aussi protecteur des enfants. Et il était beaucoup plus connu.
Une autre raison s'impose. Saint Nicolas de Tolentino est mort le 10 septembre 1305. En 1446, le Pape Eugène IV canonise ce saint, et le 10 septembre devient le jour de sa fête. Or le bébé dont on parle est né le 10 septembre 1780. Ses parents lui ont donc donné le prénom d'un des saints du jour. Aujourd'hui, ce sont les Inès qui sont fêtées le 10 septembre.
Pour la petite histoire, notre Nicolas de Tolentaine est mort le 3 mars 1787, à l'âge de 6 ans seulement.
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samedi 18 juin 2011
Un nouveau département
Toujours à la recherche de mes ancêtres, je remonte petit à petit le fil du temps et des branches. Originaire des Vosges, j'avais déjà vu avec étonnement certaines branches bifurquer vers des zones aussi éloignées que la Normandie ou l'Auvergne! Il faut dire que quand on commence dans la généalogie, on a toujours des clichés du genre "Nos ancêtres n'ont jamais quitté leur petit village". On se rend compte assez vite que comme n'importe quel cliché, c'est faux. Ainsi, j'avais jusqu'à aujourd'hui des ancêtres ayant vécu dans 11 départements différents (en bleu sur la carte), des Vosges à la Manche en passant par la Nièvre et le Puy-de-Dôme. Aujourd'hui vient s'ajouter un nouveau département: le Haut-Rhin.
Tout cela à cause (ou grâce, ça dépent du point de vue!) de mon Sosa n°327, une certaine Marie Anne HOUQUE. Et elle m'a donné du fil à retordre. D'abord, parce-que jusqu'à maintenant, je n'avais aucun acte la concernant directement: son nom, je le tenais des mariages et des décès de ses enfants, à des époques où elle était déjà décédée. Et dans ces actes, elle est citée sous le nom de Marie Anne HANS...
Heureusement, j'ai quand même fini par retrouver son acte de décès. Le 4 février 1815 à Fresse-sur-Moselle, dans une vallée au coeur de la montagne vosgienne. Voici cet acte:
Outre le fait d'y apprendre son âge (68 ans, ce qui n'est pas mal!), le rédacteur précise qu'elle est "originaire de la commune d'Odre, département du Haut-Rhin". Curieux de découvrir un nouveau village, je vais sur Wikipédia, pour y trouver la liste des communes du Haut-Rhin. Malheureusement, je ne trouve pas le village d'Odre. Le plus proche se rapportant est Oderen, dans l'arrondissement de Thann. Pas de doute, il s'agit bien de la bonne ville: Oderen se trouve sur le versant alsacien des Vosges, à 23km seulement de Fresse, où est morte Marie Anne. De plus, dans son passé, avant d'appartenir à la région Alsace, Oderen dépendait des chanoinesses de Remiremont, comme Fresse, avant de glisser sous le contrôle de l'abbaye alsacienne de Murbach et des Habsbourg...
M'attendent désormais des recherches en Alsace... ce qui ne sera pas facile, étant donné que beaucoup de registres sont en latin, voire pire, en alsacien... Malheureusement, les Archives du Haut-Rhin n'ont mis en ligne que les registres d'état-civil, postérieurs à la Révolution. Or, Marie Anne Houque est née vers 1747... Je vais donc devoir mettre un peu de côté cette branche alsacienne.
Toujours selon Wikipedia, le village d'Oderen, bourg le plus peuplé de son baillage au XVIème sièvle, a été complétement ravagé pendant la Guerre de Trente Ans (1618-1648). Il a été repeuplé ensuite par des familles suisses et bavaroises. Alors, cette branche donnant sur Oderen va-t-elle déboucher sur une famille d'immigrés bavarois? C'est encore trop tôt pour le dire, mais ce serait une belle aventure!
mardi 14 juin 2011
Visualisation
Certains vont partir loin, et peut-être iront-ils sur la terre de leurs ancêtres. Ce n'est pas forcément la plage, mais c'est parfois tout aussi intéressant. Pour ceux qui ne peuvent pas partir, Internet peut servir de solution de remplacement. Sans pouvoir y aller soi-même, on peut tout de même visualiser ce que fut le cadre de vie de nos ancêtres.
-> Tout d'abord, il existe le site Delcampe.fr, un site d'enchère en ligne, du même type qu'Ebay. Ce site, francophone, est spécialisé dans la philatélie et dans la vente de cartes postales anciennes... très pratique pour nous! Ainsi, on peut trouver d'anciennes vues, datant souvent du début du XXème siècle, des villages nous interessant. Plus le village est petit, plus il sera difficile d'en trouver une carte postale. Autre inconvénient, dans la grande majorité des cas, seule l'église du coin a été immortalisée par le photographe. Peu importe, après tout, n'est-ce pas à l'église que nos chers aïeux ont été baptisés, mariés et enterrés?
Dans cet exemple, j'ai choisi le village d'Étienville, dans la Manche, où une partie de mes ancêtres a vécu jusque dans les années 1850. Voici une vue du calvaire et du chateau du village, devant lesquels mes ancêtres passaient sans doute devant tous les jours
Un autre exemple, le village d'Espinasse, dans le Puy-de-Dôme, lieu d'origine d'une autre branche de mon arbre. Sur Delcampe, j'ai trouvé cette photo ancienne de l'église... que j'ai pu comparer avec une vue de la même église trouvée sur Google Earth. L'avantage de Google Earth, c'est qu'on peut naviguer dans le village, et ainsi mettre l'église dans son environnement.